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Faux médecins et injections d’acide hyaluronique : quels recours pour les victimes ?

  • Photo du rédacteur: BONNARDEL Avocat
    BONNARDEL Avocat
  • 24 avr.
  • 2 min de lecture

injection acide hyaluronique


Les injections d'acide hyaluronique, de plus en plus courantes dans le domaine de la médecine esthétique, peuvent causer des drames lorsqu'elles sont pratiquées par des personnes non habilitées.


Si le geste médical semble simple, il exige en réalité une parfaite connaissance de l'anatomie, des risques infectieux et des complications possibles.


Faux praticiens : un danger bien réel


Le cabinet a récemment accompagné une patiente victime d’une injection d’acide hyaluronique pratiquée par une personne se présentant comme professionnelle de santé, sans en avoir la qualification.


L’injection a entraîné une infection sévère, rapidement généralisée, nécessitant plusieurs mois d’hospitalisation et laissant des séquelles physiques et psychologiques majeures.


L’injection avait été réalisée au visage, mais ces pratiques dangereuses peuvent concerner toutes les parties du corps : lèvres, nez, fessiers, jambes, bras...


En plus des souffrances physiques, les victimes subissent souvent un préjudice esthétique important : cicatrices, nécroses, asymétries irréversibles…


Autant de conséquences lourdes pour une intervention censée améliorer l’apparence.


Une infraction pénale : exercice illégal de la médecine


Il est strictement interdit de réaliser des injections d’acide hyaluronique sans être médecin.


Ces gestes invasifs relèvent exclusivement de la médecine esthétique, même s’ils sont devenus courants dans les cabinets spécialisés.


Toute personne qui se fait passer pour un professionnel de santé dans ce cadre commet une infraction pénale : exercice illégal de la médecine (article L4161-1 du Code de la santé publique).


Le faux médecin s’expose à des poursuites pénales pouvant aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende, voire davantage en cas de récidive ou de circonstances aggravantes (préjudice grave, escroquerie, usage de faux, etc.).


Quels recours pour les victimes ?


Il existe deux volets de recours complémentaires :


1. La procédure pénale : faire condamner le responsable


Porter plainte est indispensable.


Cela permet non seulement de faire cesser ces pratiques illégales, mais aussi d’ouvrir une enquête permettant d’identifier d’éventuelles autres victimes.


La constitution de partie civile vous permet aussi de demander réparation directement dans le cadre du procès pénal.


2. La procédure indemnitaire : obtenir réparation intégrale


En parallèle, une action en responsabilité civile doit être envisagée pour obtenir l’indemnisation de l’ensemble des préjudices subis :


  • Préjudice corporel (douleurs, hospitalisations, opérations correctrices),


  • Préjudice esthétique (défiguration, cicatrices),


  • Préjudice moral (angoisse, dépression, peur de se montrer),


  • Préjudice professionnel (arrêts de travail, perte de revenus),


  • Préjudice d’agrément (impossibilité d’exercer certaines activités) etc..



Dans certains cas, il est possible de solliciter la Commission d’Indemnisation des Victimes d’Infractions (CIVI).


Se faire accompagner : une étape clé


Être victime d’un faux professionnel de santé est une épreuve violente, souvent accompagnée de culpabilité, de honte et d’isolement.


Il est essentiel de ne pas rester seule.


Le cabinet accompagne les victimes de ce type de pratiques avec rigueur, empathie et engagement.


Nous analysons chaque situation pour mettre en œuvre les procédures les plus efficaces, tant sur le plan indemnitaire que pénal, et travaillons avec des médecins-conseils pour évaluer l’ensemble des préjudices.


Contactez dès maintenant le Cabinet si vous êtes confronté à cette situation !

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